Le groupe PNE, acteur international expérimenté dans les énergies propres, vient de confirmer son succès lors du 10e appel d’offres pour l’éolien terrestre en France. Cette victoire stratégique renforce la position de l’entreprise sur le marché français grâce à deux nouveaux parcs qui intégreront les dernières avancées technologiques pour maximiser la production d’électricité propre.

Deux nouveaux parcs dans les Hauts-de-France et le Centre-Val de Loire

Les deux projets retenus par l’État témoignent de l’expansion continue du secteur. Le premier, le parc « Romescamps » situé dans la région Hauts-de-France, développera une puissance totale de 10,8 MW grâce à trois turbines modernes, pour une mise en service prévue fin 2027.

Le second projet, « Chéry », se trouve en région Centre-Val de Loire. Il sera composé de deux turbines totalisant 10 MW de puissance. Sa mise en service est, quant à elle, attendue pour le début de l’année 2029.

L’optimisation, clé du succès français

La véritable réussite de PNE France dans cet appel d’offres réside dans sa capacité à avoir fait évoluer les projets en cours de procédure. Grâce à l’obtention d’une autorisation de modification, l’équipe française a pu adapter les parcs aux réglementations les plus récentes et, surtout, aux nouvelles générations de turbines, plus performantes.

Cette adaptation proactive permet d’augmenter significativement la production d’électricité attendue par rapport aux plans initiaux. Combinée à un prix de l’électricité compétitif, cette optimisation a su convaincre lors de la sélection. « Nous sommes ravis d’avoir remporté cet appel d’offres », a commenté Roland Stanze, COO de PNE AG. « Il est particulièrement réjouissant que l’équipe de PNE France ait pu améliorer la rentabilité des parcs éoliens en cours de procédure. »

Le contexte européen : l’alternative du « repowering »

Tandis que la France continue de développer de nouvelles installations, d’autres acteurs européens explorent une voie complémentaire pour augmenter leur production d’énergie verte : le « repowering », ou la modernisation de parcs existants.

En Autriche, par exemple, l’opérateur ContourGlobal a choisi de remplacer ses éoliennes vieillissantes par des modèles modernes à haute capacité, sans utiliser un seul hectare de terrain supplémentaire. Cette approche leur a permis, en dix ans, d’augmenter leur production d’énergie annuelle de 66 % tout en réduisant le nombre total de turbines de 19 %.

Bernhard Haider, directeur de ContourGlobal en Autriche, souligne l’avantage principal : « Le repowering est beaucoup plus rapide. Vous disposez déjà du terrain, de l’engagement des communautés et d’une zone autorisée. » Selon lui, cette méthode permet de tripler, voire quadrupler, la capacité d’un site existant, en évitant les deux à trois ans de procédure requis pour un nouveau projet.

Un défi commun : la saturation du réseau électrique

Qu’il s’agisse de construire de nouveaux parcs en France ou de moderniser les anciens en Autriche, le secteur fait face au même obstacle majeur : la capacité du réseau électrique. Les turbines de nouvelle génération, bien plus puissantes, nécessitent davantage d’espace sur le réseau pour évacuer l’électricité.

Pour pallier ce goulot d’étranglement, la coordination avec les gestionnaires de réseau est essentielle, et doit être anticipée plusieurs années à l’avance. Par ailleurs, une solution technique gagne du terrain : le stockage d’énergie. Le couplage des parcs éoliens avec des batteries est, selon M. Haider, « l’élément clé » pour utiliser au maximum la capacité limitée du réseau et vendre l’électricité stockée lorsque la demande et les prix sont élevés. Une stratégie que des opérateurs comme PNE, qui se positionne en « fournisseur de solutions d’énergie propre », intègrent désormais dans le cycle de vie complet de leurs installations.