
Ce dimanche soir, le Golf National de Saint-Nom-la-Bretèche a été le théâtre d’une compétition acharnée lors du dernier tour de l’Open de France du DP World Tour. Trois golfeurs d’origine coréenne, mais de nationalités différentes, se sont disputé le titre : l’Américain Michael Kim, le Français Jeong-weon Ko et l’Australien Min Woo Lee. C’est finalement Michael Kim qui a su tirer son épingle du jeu pour remporter la victoire.
La victoire de Michael Kim au bout du suspense
Michael Kim, âgé de 32 ans, a rendu une carte impressionnante de 66, soit 5 coups sous le par, lors de la journée finale, pour un score total de -16. Cette performance lui a permis de s’imposer d’un seul coup d’avance sur ses poursuivants. Le moment décisif de sa victoire fut sur le redoutable trou n°18, un long par 3 de 202 mètres. Après avoir envoyé sa mise en jeu dans un bunker, il a réussi un putt exceptionnel de 4,8 mètres pour sauver le par et s’assurer le titre. « J’ai cru que j’allais m’évanouir quand j’ai vu la balle tomber dans le trou », a-t-il confié, submergé par l’émotion.
La renaissance d’un champion après une longue traversée du désert
Cette victoire est particulièrement significative pour Michael Kim, marquant la fin d’une période extrêmement difficile. Après un triomphe éclatant au John Deere Classic sur le PGA Tour en 2018, où il s’était imposé avec huit coups d’avance, sa carrière a connu une chute vertigineuse. En tentant de modifier son swing, il a perdu toute confiance et a enchaîné les mauvais résultats, allant jusqu’à manquer 25 cuts consécutifs. Désespéré, il a cherché de l’aide et a commencé à travailler avec Sean Foley, l’ancien coach de Tiger Woods, ce qui lui a permis de retrouver progressivement son niveau. Cette saison, il a terminé à une honorable 31ème place au classement de la FedEx Cup sur le PGA Tour, et cette victoire en Europe, sa première en sept ans, vient couronner son retour au premier plan. « Ce soir, c’est champagne ! » a-t-il déclaré.
Des talents d’origine coréenne sur le devant de la scène
La deuxième place a été partagée par le Français Jeong-weon Ko et l’Australien Elvis Smylie. Porté par le public tricolore, Ko, 27 ans, a manqué de peu son premier titre sur le circuit européen, mais cette performance confirme son statut de l’un des meilleurs joueurs français. Né et élevé en France, il reste très fier de ses racines coréennes, parle couramment la langue et utilise son nom coréen. Sa puissance, illustrée par deux eagles lors du dernier tour, est l’un de ses atouts majeurs.
De son côté, l’Australien Min Woo Lee, 27 ans, qui avait entamé la journée en tête, a finalement terminé à une décevante cinquième place avec un score total de -13. Cette déception est d’autant plus grande que sa sœur, Minjee Lee, s’est également inclinée en playoff le même jour sur le circuit coréen (KLPGA). Connus pour être le seul duo frère-sœur à avoir remporté les championnats amateurs juniors des États-Unis, les Lee sont une famille de golfeurs exceptionnels. Min Woo Lee est particulièrement populaire pour sa puissance de frappe phénoménale, sa vitesse de balle dépassant les 305 km/h, et son charisme sur les parcours.